Mort d’un moine sous les coups de la police chinoise

Un moine tibétain de 27 ans est décédé le 25 mars à la suite de ce que certains médias ont qualifié d’« altercation » entre des agriculteurs et la police. Mais pour le Tibetan Centre for Human Rights and Democracy (TCHRD), c’est la police de sécurité chinoise qui l’a frappé à mort.


D’après le TCHRD, Phuntsok, du district de Drango, Kardze, a été sévèrement battu pour avoir collé des tracts anti-gouvernementaux sur les murs d’une antenne de la police de sécurité, sur le pont de Shara Thang-do, et sur des eucalyptus bordant routes et autoroutes dans le district de Drango.

 

Phuntsok aurait planifié son action afin d’exprimer sa solidarité avec ses confrères du monastère de Drango, torturés, maltraités et emprisonnés lors des manifestations de mars 2008.

 

Phuntsok faisait campagne pour exhorter les habitants du district d’arrêter toute activité agricole en « signe de deuil pour les moines torturés et emprisonnés par les autorités chinoises. »

 

Phuntsok a été repéré par la police de sécurité alors qu’il collait ses tracts sur les murs d’un centre de services automobile. Il a immédiatement pris la fuite en moto mais a été rattrapé puis battu à coups de matraque.

 

La police chinoise a déclaré qu’il s’était suicidé. D’après un rapport de Reuters, un employé de l’Hôpital du Peuple du district de Luhuo a aujourd’hui confirmé le décès mais en l’attribuant à un accident de moto.

 

Le 27 mars, la Police Armée Populaire (PAP) a arrêté 11 Tibétains du village de Da-do pour avoir bravé l’injonction des autorités chinoises les sommant de reprendre leurs activités agricoles. Ils ont ensuite été exhibés à travers tout le village.

Selon le TCHRD, leur sort est inconnu. On sait juste qu’ils ont été vus pour la dernière fois dans un hôpital bouclé par la Police Armée Populaire.

source : Phayul

 

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