La police chinoise veut purger Lhassa des étrangers

Selon un nouveau rapport, la police chinoise a fouillé toutes les maisons à Lhassa pour purger la ville des étrangers. Les forces de sécurité à travers tout le Tibet recherchent activement des « personnes suspectes » à la veille (samedi) de l’anniversaire des émeutes de mars dernier.

Les réseaux de téléphonie mobile et les serveurs Internet ont été fermés, de sorte que les militants ne peuvent organiser aucune manifestation.

Selon le South China Morning Post, affirmant qu’il a un journaliste actuellement présent à Lhassa, les contrôles de police n’ont épargné aucun « hôtel, gîte ou maison » de la ville.

Comme les Occidentaux, les résidents de Hong Kong, de Macao et de Taïwan sont également interdits de séjour. Même les Tibétains en provenance d’autres régions sont bannis.

Toute personne dont l’identification n’a pas été délivrée par le gouvernement local a été interrogée et même détenue, selon les hôteliers et restaurateurs locaux.

Le journal dit également que les grands monastères ont été fermés et que des policiers armés sont en patrouille de jour comme de nuit. Des barrages routiers et des checkpoints ont également été mis en place dans toute la ville.

Dans le Barkhor, près du monastère du Jokhang, un Tibétain a déclaré au journal que la police inspectait aussi les toits. « Ils veulent s’assurer qu’il n’y a pas de cachettes possibles ou de réserve de pierres, cailloux, briques ou autres armes offensives ».

Des locaux ont également dit au South China Morning Post qu’une manifestation d’une dizaine de moines a éclaté le 9 mars autour du monastère de Sera, soit un jour avant le 50e anniversaire du soulèvement tibétain qui a conduit à la fuite du Dalaï-lama. Au moins la moitié du monastère est désormais bouclée. À l’extérieur, deux véhicules militaires et plus de 100 policiers armés ont été déployés.

Dans le même temps, la Chine a entamé une vaste campagne de propagande à propos de son influence positive au Tibet. Des articles du Quotidien du Peuple, le quotidien porte-parole du Parti communiste, accusent le Dalaï-lama d’utiliser des crânes humains, du sang et de la peau dans des cérémonies religieuses et affirment que les trois quarts des Tibétains étaient contraints de « manger de la mauvaise herbe » avant que les Chinois n’arrivent.

source : Malcolm Moore, Telegraph

 

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