Gyegu (Yushu) juste avant le séisme


Vue générale de Gyegu

Vue d’ensemble de Gyegu


Tibet-defacto était à Gyegu (ou Jyekundo) dans le district de Yushu au Nord-Ouest de la région tibétaine traditionnelle du Kham, 3 jours avant le séisme.


La ville de Gyegu est située à 3 700 mètres d’altitude. Elle est la capitale de la Préfecture Autonome de Yushu dans la province chinoise du Qinghai. Nous sommes ici en fait dans la province traditionnelle du Kham dans la région de Jyekundo (ou encore Gyegu en chinois ou Gawa pour les Tibétains Khampa).


Le mercredi 14 avril 2010, un tremblement de terre de grande ampleur a frappé la ville et la région. Les dernières estimations portent le bilan à près de 2 000 morts et environ 15 000 blessés. Et ce bilan risque encore de s’alourdir car nombre de personnes sont encore portées disparues. De plus, la région comporte beaucoup de sites isolés difficilement accessibles. Il y a également des centaines de milliers de sans-abri.


Trois jours avant la catastrophe, Tibet-defacto était dans la région. Après avoir hésité, je me décide à publier quelques photos prises juste avant cet événement dramatique. Pour aider à faire connaître cette région un tout petit peu mieux au moment ou elle est si durement frappée (Gyegu est maintenant à 85 % détruite) et ou sa population a tant besoin d’aide.


À ce propos, je signale que la communauté tibétaine de France fait un appel aux dons.


xining-gyeguLe Kham : une mer de montagnes

 

gyeguArrivée à Gyegu

 

gyegu-2Vue générale et en arrière plan sur la colline au centre, le monastère Dondrubling

 

yushu-5Une statue géante du roi Gesar

 

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yushu-4Scènes de rue près du marché


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ga-kye-gu-2Dondrubling, le monastère de Gyegu

 

mani-jyekundoLa plus grande concentration au Tibet de Mani (pierres sculptées) est à Gyegu

 

vallee-yangtseDans la vallée du Yangtzé

 

vallee-yangtse-2vallee-yangtse-31Maisons traditionnelles et ermitages dans la vallée

 

 

Ce Gyegu là n’existe plus et ces photos ne doivent surtout pas faire oublier la terrible réalité d’aujourd’hui. Elles ne sont dues qu’à un étrange tour de passe-passe du destin. Maintenant, il ne reste qu’à espérer que cette situation puisse contribuer à une amélioration de l’attitude du gouvernement chinois envers les populations tibétaines. On assiste aujourd’hui dans les opérations de secours à une collaboration entre moines et soldats tout à fait étonnante. Les autorités laissent les moines (qui ont été les premiers à prendre la situation en main) s’occuper de la crémation des milliers de victimes avec rituels et prières. Des photos du Dalaï-lama surgissent même ici et là sans incident pour le moment. Une sorte de trêve dans la tourmente. Si ensuite reconstruction pouvait rimer avec une certaine forme de réconciliation…


lampes-a-beurre

 

8 commentaires

  1. Bonjour,

    Un témoignage précieux pour se souvenir à quoi ressemblait cette ville .

    Un souvenir important pour ceux qui habitent la bas même si ont ressent un forte présence Chinoise .

     
    • admin

      En fait, comparativement à d’autres régions, il y a assez peu de Chinois ici. La très haute altitude et les distances considérables (en terrain accidenté) entre les villes et les villages refroidissent pas mal les apprentis “colons”. Par contre, la “présence” chinoise se fait vraiment surtout sentir à travers les mises à pied forcées des nomades. C’est vraiment le gros problème ici car ça dynamite totalement l’économie traditionnelle et donc à plus long terme, les modes de vie. L’autre gros problème est la construction forcenée de barrages et de centrales hydro-électriques.

       
  2. Claude GEORGES

    Oui, c’est précieux pour ses habitants …et le monde, de se souvenir comment cette ville était belle

     
  3. Merci beaucoup, oui vous avez bien fait de partager ces photos

     
  4. Tsegha Lhamo

    merci beaucoup pour ces photos, le monastère est (ou était plutot ;-/) magnifique.

     
    • admin

      Il semble que le monastère ait bien résisté. c’est là qu’ont été entreposés énormément de corps et où les moines procèdent à des crémations à grande échelle (vu l’impossibilité de procéder aux “funérailles célestes” traditionnelles.)
      Le monastère appartient à l’ordre Sakyapa comme l’indique notamment l’usage de bandes colorées verticales sur ses murs.

       
      • admin

        Rectification (malheureusement) : le monastère est en fait totalement dévasté. Des livres et des statues ont pu être récupérés.
        Même chose pour le site des Mani (les pierres sculptées). Des millions de pierres sont tombées en se cassant.