Sit-in de moines à Xining, 2 religieuses arrêtées à Kardze

D’après le Tibetan Centre for Human Rights and Democracy (TCHRD), six moines tibétains ont organisé un sit-in pacifique hier devant la Haute Cour populaire de Xining, province du Qinghai.

 

Les moines ont déployé une grande banderole avec un texte appelant la Cour à adopter une procédure judiciaire équitable envers les manifestants tibétains. Les moines qui avaient commencé leur sit-in vers 8 heures (heure de Pékin) ont été arrêtés par la police. On ne sait pas ce qu’il est advenu d’eux.

 

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Par ailleurs, deux religieuses du monastère de Dragkar, dans le district de Kardze, ont été arrêtées le 24 mars. Yankyi Dolma et Sonam Yangchen avaient organisé une manifestation pacifique sur la place du marché vers 15 heures (heure de Pékin), pour réclamer le « retour du Dalaï-lama au Tibet », «  les droits de l’homme au Tibet » et « la liberté religieuse au Tibet ».

 

Citant des sources anonymes, le TCHRD indique que Yangkyi Dolma a distribué des tracts au cours de la brève manifestation. La police armée populaire chinoise (PAP) est immédiatement intervenue en frappant aveuglément les religieuses à coup de barres et de matraques électriques avant de les enfermer dans un fourgon.

 

Vers 7 heures du soir, les forces de sécurité ont investi sans ménagement la maison de Yangkyi, saccageant un portrait du Dalaï-lama tout en reprochant aux membres de la famille d’être des partisans des « forces séparatistes ».

Deux agents de la sécurité chinoise ont convoqué le lendemain (le 25 mars) le frère de Yangkyi, Tsangyang Gyatso au siège du gouvernement du district de Kardze. Là non plus, on ne connaît pas les suites de cette histoire.

 

 

 

Yangkyi Dolma, née dans la municipalité de Roltsa, district de Kardze dans le Sitchuan, est la fille de Hormeytsang Dargay (père) et de Khando Pema (mère).

 

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Au-delà de ce type d’événements sporadiques, un grand mouvement de désobéissance civile continue de prendre de l’ampleur à Kardze. Les agriculteurs refusent toujours de se plier à l’ordre des autorités les intimant de reprendre le travail dans les fermes. Ils entendent ainsi protester contre la répression chinoise.

 

Selon des sources, les autorités chinoises ont posé un ultimatum aux agriculteurs tibétains de Drango. Si les labours n’ont pas repris le 11 avril, leurs terres seront confisquées par le gouvernement.

 

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